Répondre à l’appel du grand désherbage
En rentrant de ma méditation matinale hier matin j’ai croisé une véritable « jungle » devant ce qui était avant une des portes d’accès au champ et aux boxes de Wendy (voir post précédent pour savoir qui est Wendy).
Et là, une pulsion monte et me hurle « j’ai envie de tout désherber! ». Je pars petit-déjeuner perplexe car je ne me suis jamais beaucoup intéressée au jardinage. C’est de loin le royaume de ma mère bien aidée de mon frère quand il était encore à la maison. Je re-évalue la situation le ventre plein et l’envie d’aller arracher de la ronce était toujours bien présente !
Du coup me voilà partie avec des gants, des sécateurs et bien sûr mon enceinte pour me soutenir dans l’effort. Pendant plusieurs heures j’ai arraché, coupé, arraché encore, arraché de plus belle jusqu’à avoir des racines , coupé, coupé encore, entassé. Quel kif de me défouler, de me sentir avancer, de voir l’espace regagner du terrain.
Les ronces et les orties se sont défendues comme des lionnes. J’avais les bras lacérés et la sensation que des milliers d’aiguilles me picotaient le bras. Et en même temps j’étais heureuse et pleine d’énergie de dégager, libérer, nettoyer.
Très vite j’ai vu dans chaque ronce coupée, chaque ortie arraché, chaque branche élaguée les blessures, les chagrins d’amours, les coups durs pro… que j’avais encore à libérer.
Certes cette libération n’est pas sans douleur.
Plusieurs heures après avoir fini, les piqures d’orties me lançaient toujours, mais un peu moins fort .
Alors 2 choses me viennent:
- Libérer et veut pas dire effacer. J’ai sûrement coupé pour de bon quelques boulets mais je garde aussi des blessures dont certaines laissent des cicatrices. Alors comme j’ai pris soin de mes bras blessés hier, j’ai envie de choyer mes blessures et aimer mes cicatrices.
- Grâce aux orties j’ai expérimenté dans mon corps l’effet bénéfique du temps qui apaise les blessures. Sur le coup c’est quasi intolérable et avec le temps ça s’estompe. Merci chères orties !
J’achève ma tâche satisfaite et dynamisée. Satisfaite d’avoir entendu l’appel et d’être passée à l’action. Dynamisée d’avoir arraché, coupe, nettoyé et crée de l’espace.
Et pour sûr je ne dirai plus jamais que le jardinage c’est pas du sport!
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