Je suis une femme intense
Je ressens fort et j’exprime fort.
Quand je suis joyeuse je déborde d’énergie, je parle fort, je rigole avec un rire sonore, je danse grand.
Quand je suis triste je suis plombée, je n’ai envie de rien, je suis désespérée presque au bord du suicide, je pleure à gros sanglots.
Quand je suis en colère je peux être acerbe, j’ai besoin de hurler de toutes mes forces, j’ai besoin d’extérioriser ma violence.
Dans ma famille « pas de vague » mon intensité émotionnelle fut un ouragan, une tornade aussi insupportable qu’ingérable. Les « chut », « tait toi », « reste en place »… ou pire encore les gros yeux de ma mère me foudroyant du regard quand je rigolais trop fort ont peu à peu étouffé, refoulé, réprimé cette intensité. J’ai intégré qu’elle était trop dérangeante, pas socialement acceptable et par-dessus tout qu’elle ne me rendait pas aimable. « Ne pas déranger », « ne pas prendre trop de place », « être sage » étaient devenu mes mantras.
Puis la vie a mis sur ma route des ressources extraordinaires. La méditation dynamique d’Osho, des pratiques de respiration puissantes, la danse médecine, la Kinésiologie, les retraites entre femmes, les cercles de parole… m’ont permis de plonger de toute mon âme dans ma tristesse abyssale, de laisser exploser ma colère volcanique, de libérer ma joie débordante et ainsi de faire sauter l’épaisse muraille derrière laquelle je m’étais barricadée.
J’ai été responsable d’étouffer qui j’étais mais ce n’était pas mon choix. C’était ce qui me semblait être mon unique passeport vers l’amour de mes parents, mon unique moyen de survie.
Aujourd’hui j’ai compris que mon intensité est ma plus grande force et décider de montrer mon intensité devient MON choix.
Aussi je choisi, là devant vous, d’embrasser, d’assumer et d’exprimer cette intensité.
Et tant pis pour ceux que ça dérange !
#chroniquesvivantes #intense