Carnet de deuxième confinement
#8 – Ressentiment quand tu nous tiens
Le Ressentiment. Je n’avais jamais pris le temps de m’arrêter sur ce mot ni d’explorer ce qu’il porte. Et puis jeudi soir, lors d’un échange avec Isabelle à qui je racontais le départ de mon entreprise, celle-ci me parle du ressentiment, de l’amertume et m’invite à aller écouter l’émission de La Grande Librairie du 11/11 dans laquelle Cynthia Fleury parle de son dernier ouvrage « Ci-gît l’amer » (à partir de 1h08´). Ce que j’ai fait ce matin.
Le ressentiment c’est de la rancune, de l’hostilité à ce qui est identifié comme la cause d’une frustration. Pour reprendre les mots de Cynthia Fleury le ressentiment c’est une tendance à ruminer et s’enliser dans une posture de victime jusqu’à parfois même en oublier la cause.
Je comprends alors pourquoi mon interlocutrice évoque le sujet. Car oui, l’histoire que j’ai construit sur mon départ est empreint de ressentiment. Il est chargé de rancœur et je m’entends me positionner en victime alors que je vais globalement obtenir ce que je souhaite et que j’arrive à reconnaître combien cette négociation confrontante m’a fait grandir.
A la question « comment sortir du ressentiment », Cynthia Fleury répond ceci :
1) faire un travail de discernement qui consiste à accepter la complexité et voir la diversité des points de vue, les angles morts que la blessure empêche de voir de premier abord
2) si on ne peut pas réparer ce qui a été cassé on peut créer autre chose et ainsi sublimer son ressentiment. « L’amer il faut l’enterrer et dessus fructifie autre chose ».
Je vois le chemin que j’ai encore à parcourir pour apaiser mon départ. Merci Isabelle, merci Cynthia.