J’ai récemment revu Avatar.

La cruauté dont est capable l’humain pour répondre à l’appel de l’argent me fait toujours autant violence, me déchire le cœur, me plonge dans un profond désespoir.

La jungle luxuriante de Pandora, le respect profond de chaque être vivant et de leurs esprits, la puissance du collectif, la protection d’Eywa, la symbiose des Na’vis avec les animaux et les plantes avec qui ils peuvent se connecter et communiquer par la pensée et les sensations – ce qu’ils appellent tsaheylu, ce qui signifie « faire le lien » – m’ouvrent le cœur, me connectent à la beauté du vivant, me redonnent foi en la vie.

Et cette phrase de 3 mots si simple et pourtant si puissante : « je te vois ».

Je n’ai jamais dit à quelqu’un ou quelque chose « je te vois »… alors aujourd’hui j’ai l’élan et l’envie de me rattraper.

Je te vois ma famille, mon sang, ma chair, mon camp de base, mon clan

Je vous vois mes ami(e)s, mes frères et sœurs de cœur avec qui je chemine et partage aventures trépidantes et banalités du quotidien, hauts et bas, rires et larmes,

Je te vois la beauté du vivant qui m’émerveille chaque jour et me rappelle combien la vie est sacrée et précieuse

Je te vois la liberté, toi qui m’offre le pouvoir de décider qui je veux être, d’affirmer ma singularité, d’être au monde tout en étant moi

Je te vois la souveraineté, depuis peu mais aujourd’hui je te vois, aujourd’hui j’ose prendre le risque de faire des choix, mes choix, aujourd’hui j’ose prendre le risque de vivre

Je te vois l’impermanence, chahutante, déstabilisante et en même temps indispensable au mouvement : 1 pas en avant, 2 pas en arrière…

Je te vois l’inconfort, combien tu me pousses avec bienveillance à sortir de ma zone de confort, à me dépasser pour me rapprocher chaque fois un peu plus de moi

Je te vois l’amour, la force que tu me donnes depuis mon premier jour… même les jours où j’ai l’impression que tu m’as oubliée sur le quai de la gare

Je me vois, femme debout sur son chemin d’émancipation, essayant, trébuchant, apprenant, essayant encore et se relevant toujours

#chroniquesvivantes #jetevois