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Mariage intérieur

Croyez-vous-en la magie ? Voyez-vous la magie opérer chaque jour ?

Je crois en la magie depuis toujours et plus que d’y croire je la vois, je la sens, je la vis.

Ça ne veut pas dire pour autant que ma vie est facile, sans heurt et sans souffrance. Comme tout le monde, magie ou pas magie, j’ai mon lot d’épreuves. C’est d’ailleurs assez brassant ces dernières semaines !

J’avais déjà entendu parler des actes psychomagiques d’Alejandro Jodorowsky (j’ai d’ailleurs 2 livres de lui que j’avais demandé au Père Noël l’an dernier et que je n’ai toujours pas lu !). Grâce à ma sœur Maïlis (@maimai), j’ai pu récemment expérimenter la psychomagie.

Je vous conseille de regarder la vidéo dans laquelle elle explique avec simplicité, douceur et profondeur ce qu’est la psychomagie et comment l’expérimenter : https://www.youtube.com/watch?v=uKbvX5toDgM

Quesaqo ? J’aime les mots de Maïlis : « La psychomagie c’est mettre en mouvement. C’est passer par la matière pour faire bouger notre intériorité, c’est faire bouger l’intérieur par l’extérieur. A partir du moment où on agit dans la matière, on agit aussi dans l’invisible. »

Plus concrètement, cela consiste à réaliser une création dans la matière (une création est une composition avec des objets de votre choix) à partir d’une intention. La création révèle des choses dont on n’avait pas conscience. Le fait de mettre en mouvement la création – bouger des éléments, créer de l’espace – va agir et faire bouger notre structure intérieure.

Comme rien n’est plus parlant qu’un exemple je vais vous partager mon expérience.

Tout a commencé par la formulation de mon intention : installer la paix et l’amour inconditionnel dans mon couple intérieur.

Le soir même, alors que je passe devant l’église de Montrouge je sens l’appel d’y rentrer pour la première fois depuis 5 ans. Je comprends que j’ai envie de mettre un cierge pour soutenir mon rituel de demain. Alors que je ne sais pas où poser ma bougie je fini par la poser au milieu d’un des plateaux. En m’essayant, je réalise que je l’ai mise pile au milieu d’une bougie de Jésus et d’une bougie de Marie, pile au milieu du masculin et du féminin … et je me mets à pleurer. Le processus a déjà commencé.

Le lendemain je prends un temps pour méditer en pensant à mon intention puis je pars me promener pour collecter les objets que je souhaite mettre dans ma création. C’est incroyable ce que j’ai pu trouver dans la rue et à Cité Universitaire ! Quand je sens que j’ai suffisamment de choses je rentre chez moi et me mets à l’œuvre. Sans réfléchir j’assemble les objets ramassés. La grande vasque trouvée fait un contenant parfait dans laquelle je positionne un tapis de feuille, les cailloux, les branches, la terre, les fleurs, le « coton », les fruits… Je kiffe le Kinder Bueno car oui je veux du bueno dans ce couple intérieur !

Alors que je regarde ma création en lui demandant « quel est ton message ? », « qu’as-tu à me dire ? », rien ne vient. Ou plutôt si en fait elle me dit : « pas touche ! Laisse se déposer ».

C’est seulement 1 semaine plus tard que j’ai compris le message.

Tout est dans cette vasque que j’associe au féminin. Dans mon couple intérieur c’est le féminin qui porte tout à bout de bras, qui force, qui maîtrise tout et tout seul, qui prend le pouvoir. Du coup ce féminin ne peut pas être réceptif, dans l’abandon, dans la vacuité fertile, dans l’accueil, dans l’expression de ses besoins… c’est un féminin très yang qui ne laisse pas de place au masculin.

Dans ma famille c’est les femmes qui portent le couple, les enfants, le foyer avec des caractères très castrant, contrôlant et durs… Je sais que cette prise de pouvoir est un mécanisme de défense et de protection pour pallier à une insécurité abyssale. Mais qu’est-ce qu’elle est destructrice.

Maintenant que je vois ça, ça me rend très triste. Très triste car je me vois agir de la sorte notamment dans mes relations de couple.

Sur le coup je n’ai pas d’idée sur la mise en mouvement à opérer pour lâcher cette identification matrilinéaire et redonner une place au masculin à l’intérieur. Je vais continuer de me laisser traverser par cette tristesse et laisser venir.

4-5 jours passent et un jour j’ai le déclic. Je me dirige vers ma création et sans y avoir pensé avant je me vois y mettre du mouvement : je sors de la vasque les feuilles, les branches et les cailloux que je sens être du masculin. J’appuie les branches à l’extérieur de la vasque pour la stabiliser. Je dépose les feuilles comme un tapis autour de la vasque pour l’accueillir et la protéger. Puis je mets les cailloux sous la vasque pour la soutenir, la renforcer, lui donner de la structure. Je sens que ce mouvement a un double effet : il crée de l’espace dans la vasque et crée une présence, un soutien alors inexistant autour de la vasque.

Ainsi, mon féminin retrouve de l’espace tout en étant soutenu, protégé, porté par mon masculin. Mon féminin peut lâcher ce qu’il portait et qui ne lui appartenait pas, peut se déposer, peut se sentir soutenu et protégé et donc va pouvoir dire et exprimer ses besoins sans craintes.

Ça vibre fort à l’intérieur. Je sens que quelque chose de beau se passe. Je viens de redonner son rôle de protecteur et de soutien à mon masculin intérieur. Je viens de redonner de l’espace à mon féminin intérieur pour se déposer, se déployer, se créer, s’exprimer. Je suis très émue.

Merci Maïlis pour ton accompagnement éclairé et bienveillant tout au long du processus.

Merci la magie.

Aho

#chroniquesvivantes #psychomagie #mariageinterieur

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