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Mon Bilan 2020

2021 a déjà pointé le bout de son nez mais il était important pour moi de mettre en mots les faits marquants de 2020. Pour être sûre de ne pas avoir rêvé les évènements importants traversés. Pour laisser une trace de cette année si singulière.

 

Mon 1er divorce… pour le meilleur 

Qui dit avocat et rupture de contrat dit divorce. 

Fin 2020 j’ai donc vécu mon 1er divorce. J’ai divorcé de mon entreprise avec laquelle j’étais depuis 14 ans. Pour être plus précise j’ai rompu avec mon entreprise ET avec la personne que j’étais tant que j’étais dans cette entreprise. C’est la lecture de « Rupture » de Claire Marin tout début 2020 qui m’avait fait réaliser que toute séparation s’accompagnait d’une double rupture. Lecture prémonitoire ?

Cela faisait quelques temps que ça n’allait plus mais je n’arrivais pas à partir. Par confort de la routine. Par sécurité de mon statut de cadre d’une grande entreprise internationale. Par peur du rebond n’ayant pas du tout anticipé la recherche d’un nouveau travail ni amorcé une éventuelle reconversion. Du coup, depuis plusieurs années j’arrivais toujours à retrouver un projet, une initiative, un élan bref une bonne raison pour me remotiver et repartir une année de plus. C’est ce qui s’est passé fin 2019. Après une année vraiment très très difficile, je n’ai pas senti venir le déclic du départ. Aussi j’ai échafaudé avec mon N+1 un énième plan de renouveau qui sur le papier était plein de sens et stimulant. 

En janvier 2020 donc je me suis lancée corps et âme dans ce nouveau projet mais dès la fin du mois j’ai pressenti que le renouveau tant espéré n’allait pas arriver. Des échanges avec ma N+2 et la préparation d’une présentation stratégique importante m’ont permis de retrouver un peu de motivation pour tenir jusqu’en juin. Mais au lieu d’un nouveau départ j’ai vu dans cette réunion stratégique ma ligne d’arrivée et le temps pour moi de prendre du repos. Mon corps était marqué et épuisé de toutes ces années de combats acharnés. Le verdict fut sans appel : burnout. Arrêtée à la mi-juin, j’ai savouré cette pause salvatrice. 

Rendre les armes a été une difficile mais sage décision. Quant à décider de mon départ en septembre, ce fut très difficile mais il ne pouvait en être autrement. J’avais atteint un point de non-retour et je sentais le temps venu pour moi de mettre un point final à mon chapitre Danone pour en ouvrir un nouveau. Je ne regrette rien, je suis très fière de ce que j’ai accompli et je sais au fond de moi que je suis allée au-bout de ce que j’avais à faire. 

Me voilà libre et artiste de ma vie pour créer mon futur. Je repars d’une page blanche. C’est aussi joyeux et excitant que vertigineux et grâce à ce que j’ai expérimenté chez Danone je sais que j’en suis capable… la différence c’est que cette fois je serai la seule maitre à bord.  

 

Ma (re)connexion à la terre et à mon intériorité

Je me rappellerai toute ma vie de ma première séance avec une chamane et la première phrase qu’elle m’a dit : « ton corps est physiquement là mais tes corps énergétiques sont à 10 centimètres du sol, tu es dans un refus d’incarnation, tu n’es pas ancrée ». Je fais tout de suite le lien avec le fait qu’enfant j’aimais « me barrer ». Comment ? En rêvant éveillée pour m’inventer une autre vie ; en plongeant dans les livres pour échapper à la réalité et vivre par procuration, le temps de plusieurs chapitres, des vies extraordinaires. 

Dit autrement, je manquais de terre. En revanche je ne manquais pas de feu ! Résultat des courses, je me suis cramée de l’intérieur. Bien sur ce n’est pas la seule explication à mon burnout mais c’en ai une que je n’avais jamais considérée sérieusement. Les 3 mois de confinement, perchée du haut de mon 7ème étage et entourée de béton ont surement aussi contribué à la mise à feu. 

Inconsciemment j’avais compris que la connexion à la terre ferait partie de ma guérison car la semaine après mon arrêt je me lançais dans lecture de la saga « Les enfants de la Terre ». Ça ne s’invente pas ! Puis la vie a continué de m’aider. 

En août, lors d’un stage de danse médecine dans la forêt de Brocéliande avec Virginie Rastello je me suis reconnectée à l’élément terre énergétiquement et physiquement.  

En septembre, lors du stage « Réveillez le chamane sui vit en vous » avec Arnaud Riou, j’ai été embarquée dans un voyage chamanique dans lequel y est évoqué l’amour inconditionnel de la pacha Mama, la grande maman, avec la répétition en boucle de cette phrase : « tu es bienvenue, tu es accueillie, tu es nécessaire ». Cette méditation est émotionnellement très forte pour moi. 

Je me suis également connectée à la sagesse de la tortue. Aussi basse et lente soit-elle, la tortue porte une grande sagesse : ancrée à 2 millimètres du sol elle avance pas à pas, à son rythme ; elle sait rentrer en elle pour s’apprendre dans son intérieur le temps que les tempêtes extérieures passent et repart quand ça va mieux. J’ai goûté aux bénéfices de plusieurs longues périodes enfouie bien au chaud dans ma carapace. Ces étapes m’ont apporté la lucidité, l’ancrage et le courage nécessaires pour prendre une grande décision : quitter mon entreprise.

Une des qualités de la terre c’est d’être capable de tout composter, de laisser se décomposer ce qui n’a plus besoin d’exister pour en faire de l’humus, recycler. J’ai longtemps vécu uniquement dans le temps linéaire avec l’enchainement des années : maternelle, primaire, collègue, lycée, école préparatoire, école d’ingénieur, stage, 1er CDD, 2ème CDD, CDI…. Le fait de mettre un terme à mon activité m’a reconnecté au temps cyclique. Mon expérience chez Danone a eu un début et une fin. Un nouveau cycle est en train de s’ouvrir et c’est OK. C’est même essentiel car la vie est cycle (cycle des saisons, de la lune…) et ça je l’avais oublié de puis très longtemps. 

Enfin, cette année 2020 a également été l’occasion de me connecter plus que jamais à mon féminin, mon intuition, mes ressentis, communier en sororité, nettoyer les blessures de ma lignée de femmes et apaiser ma relation avec ma maman. Quel cadeau. 

 

M’autoriser à être en vivance

Et puis 2020 a été aussi une année où j’ai continué à expérimenter en m’autorisant à suivre le flow de la vie. 

Embarquée par un ami dans un collectif de cercles de parole – www.cercledeparole.fr – j’ai co-facilité des cercles toutes les semaines pendant le confinement puis j’ai continué jusqu’à la fin de l’année. Pour moi, un cercle de parole c’est une famille de cœur éphémère dans laquelle je peux me déposer en authenticité et avec laquelle je résonne en sensibilité pour grandir en humanité. Dans un cercle il n’y a rien à réussir ni rien à rater, rien à prévoir ni rien à anticiper. Il suffit d’être connecté à son cœur et partager ce qu’il y a à déposer dans l’instant présent. Magnifique exercice de lâcher-prise. Me raconter et écouter la parole des participants fut une aventure humaine extraordinaire, une thérapie humaniste qui m’a aidé à traverser le 1er confinement et plus globalement m’a soutenu dans ma traversée de l’année.

En 2019 j’avais découvert la joie de prendre la parole pour me raconter à l’oral. Du coup j’ai profité du 1er confinement pour rédiger un TedX. Cet exercice complexe et joyeux m’a permis, avant même que je sache que j’allais quitter mon entreprise, de faire le bilan sur les 10 dernières années de ma carrière. Là encore, quelle synchronicité. Pour ce qui est de le raconter sur scène il va me falloir attendre que les évènements reprennent. 

Dans la foulé de la rédaction du TedX, je me suis lancée en Novembre dans la rédaction d’un blog. J’y partage mes découvertes, mes expériences et la manière dont elles me touchent, ce qui me traverse, mes prises de conscience, mes carnets de voyages ainsi que mon cheminement sur la route de ma nouvelle vie. Me raconter me guérit et le partager me nourrit. Lien à venir très bientôt !!

Fin 2020 j’ai fait un pacte avec moi-même : arrêter de m’imposer de réussir à tout prix et m’autoriser à profiter de la pause que je m’offrais, à prendre du plaisir, à expérimenter joyeusement et sereinement en ayant confiance que ce qui doit émerger émergera. 

 

En 2020 j’ai brulé, j’ai nettoyé, j’ai coupé, j’ai vidé, j’ai laissé partir, j’ai commencé à ancrer… mon Phoenix est maintenant fin prêt à renaitre !

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