Je sors de 5 jours d’asphyxie. Mon planning était saturé de réveils trop matinaux, longs trajets, formation, RDVs, cafés, déjeuners, diners. Pas un seul espace pour « Nothing ». 

Je suis rentrée chez moi saturée et épuisée. 

Aujourd’hui je me suis offert une journée seule à suivre mes envies. Aujourd’hui j’ai recontacté le plaisir de ne rien faire d’utile. J’ai dormi, j’ai médité, j’ai flâné devant Netflix, je suis allée courir, j’ai fait une sieste, j’ai écouté de la musique… et je suis tombée sur cette chanson « Nothing Arrived ». 

I waited for Something and
Something died
So I waited for Nothing, and
Nothing arrived

Les paroles de cette chanson me percutent. Les larmes coulent toutes seules sur mes joues. Je pleure le manque de rien. 

Ce rien qui me permet de respirer. 

Ce rien qui me permet de ressentir.

Ce rien qui me laisse de l’espace pour être.

Ce rien qui permet de laisser advenir. 

Je sais que j’ai besoin de laisser exister du rien dans ma vie pour me ressourcer, rêver, créer. Je me laisse encore rattraper par mon enthousiasme débordant qui m’amène à remplir mes journées pour me sentir vivante. 

Merci Villagers de me rappeler que je suis aussi vivante dans le rien. 

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