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Saison 3 – Épisode 5
L’ESPACE pour de nouveaux possibles

Octobre – Novembre 2022

 

Le cinquième élément est l’ESPACE. Le « vide entre » qui contient les potentiels en devenir.

Ces mois de cheminement, de remises en question, de réflexions, de reconnexion m’ont permis de me libérer d’un paquet de fardeaux et de croyances limitantes pour faire de la place à du nouveau. Pour créer de l’ESPACE.

Une croyance particulièrement coriace m’a collée à la peau jusqu’à très récemment : la vie est dure, il faut en chier pour réussir, il faut forcer pour que les choses arrivent… Vous voyez l’idée.

Ce que j’expérimente depuis quelques semaines est d’un tout autre genre.

 

Début novembre j’ai co-organisé et co-animé ma première retraite entre femmes. Un stage de 3 jours, dans un gîte en Normandie, pour accompagner les femmes à se reconnecter à leur corps, vivre dans l’instant et écouter leur rythme.

Je retrouve l’amie avec qui je coanime la veille au soir et lui partage ma surprise de ne pas être stressée. À tel point que cela me questionnait sur mon intérêt pour cette retraite. Et oui c’est bien connu, stresser à mort pour quelque chose signifie que cette chose est très importante ! D’où la question sous-jacente « est-ce que ne pas être stressée signifie que je m’en fou ? ».

Dans ma vie d’avant, chaque veille de workshop j’étais tendue, stressée, je dirai même plus angoissée, avec des centaines de préoccupations en tête : est-ce que ça va bien se passer ? Est-ce que les objectifs vont être atteints ? Est-ce que je vais être à la hauteur ? Etc. Et le jour J c’était pareil voire pire car il y avait le temps à gérer et tous les imprévus éventuels. J’avais un tel besoin de contrôle – et un grand manque de confiance dans ma capacité à répondre de façon ajustée dans l’instant – que j’écrivais l’intégralité de ce que je devais dire. J’y passais des heures.

Là, rien de tout cela n’était présent. Je me sentais détendue, calme, sereine. J’avais le déroulé du programme en tête, je savais ce que j’avais à faire, j’avais préparé mes interventions dans la mesure de ce qu’il était possible d’anticiper. J’étais prête tout en ayant passé un temps tout à fait raisonnable à cette préparation. Chaque jour avec ma coéquipière nous avons dansé avec le vivant, dans la fluidité, adaptant notre programme en fonction de l’énergie du moment. J’ai improvisé avec brio et légèreté, habitée par une grande joie et un immense soulagement d’expérimenter que « c’est possible ».

Cet état de calme intérieur a laissé de l’ESPACE à ma spontanéité, à une qualité de présence pleine et disponible me permettant d’ajuster dans l’instant sans résistance. Ouhaouuuuuuu quel kif !!!!!

Dans la foulée de ma retraite un ami me propose une mission : animer un séminaire d’équipe pour une entreprise française. Moi qui me demandais comment renouer avec l’entreprise dans ma nouvelle activité professionnelle… la réponse venait à moi. Sans rien faire.

 

Dans ma relation sentimentale je vis également la surprise du « ça se fait tout seul ». Et oui, le fait de vivre au jour le jour cette relation « sans plan » et d’accepter de lâcher prise sur la suite a libéré de l’ESPACE à des possibles que je n’aurais pas pu envisager.

Début septembre mon compagnon me partage son envie de rencontrer mon frère et sa famille que nous planifions début décembre. Mi-octobre je rencontre 2 couples d’amis à lui le temps d’un week-end alors que jusqu’à présent on se voyait quasi exclusivement à 2. Fin octobre, alors qu’on roule vers le magnifique port de Saint Goustant pour un week-end an amoureux, il me dit qu’il aimerait que je partage les fêtes de Noël avec sa famille.

Heureusement que je suis assise car je ne l’avais pas venir celle-là. Je suis touchée par sa proposition qui me donne de l’espoir quant à un « nous » possible. Je suis touchée aussi car j’ai 40 ans et je n’ai jamais passé Noël dans une belle famille. Soit j’étais trop jeune et malgré une relation qui commençait à durer c’était trop tôt pour être dans nos belles familles respectives pour Noël. Soit j’étais dans des relations trop récentes. Soit j’étais célibataire, de loin la situation la plus fréquente ces 15 dernières années. Je mesure la noirceur et la tristesse de mon chemin sentimental fait de solitude et de déceptions répétées.

Cette proposition me dit « la roue tourne ». Portée par l’enthousiasme de l’instant je surenchéris et lui propose qu’il vienne passer Noël chez mes parents avant d’aller chez les siens. Les dates coïncident et il est prévu que je passe Noël seule avec mes parents cette année mon frère étant dans sa belle-famille.

Je n’aurai peut-être pas du…

L’ESPACE d’un instant ça a été possible…

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