« Une fois que… »
Combien de fois me suis-je dit « une fois que j’aurai fini ce projet je pourrai souffler », « une fois que cette présentation sera passée je serai moins stressée », « une fois que cette grosse semaine sera passée ça ira mieux » …
Si ce dialogue intérieur m’amenait un bref mieux-être sur l’instant, ça allait rarement mieux « une fois que*… ». Je dirai même que cette pseudo méthode Coué était délétère.
Délétère car illusoire. Un projet en remplaçait toujours un autre, une nouvelle présentation tout aussi stressante que la précédente se présentait, une nouvelle grosse semaine revenait dans l’agenda. Le répit tant attendu n’arrivait jamais et j’avais la douloureuse sensation de m’enfoncer mois après mois dans un puit sans fond.
Délétère car niant le présent. En pensant « une fois que… ça ira mieux » je ne vivais pas pleinement sur l’instant les expériences qui m’étaient proposées. Je vivais au futur dans l’attente d’un hypothétique bonheur à venir. Je passais à côté de ma vie.
Alors oui je pourrai me dire « une fois que le confinement sera terminé ça ira mieux ». Je ne vous cache pas qu’une partie de moi se le dit parfois ! Je suis toutefois heureuse de réaliser que depuis l’an dernier je savoure chaque expérience que la crise sanitaire dépose sur mon chemin. Car même si ce n’est pas confortable tous les jours, cette situation singulière m’a permis et me permet encore aujourd’hui de vivre des moments uniques et profondément transformateurs.
Il ne faut jamais dire jamais alors je terminerai en posant l’intention de dire le moins possible « une fois que… ».
Et vous le « une fois que… » ça vous parle ?
*Inspirée par la toute fin du live instagram d’Arnaud Riou –
https://www.instagram.com/tv/COBKzG8IRMz/?igshid=bs96dw3cj23g