La question de l’estime de soi est revenue plusieurs fois la semaine dernière. Arrêt minute sur une notion que je n’avais jamais vraiment exploré.

J’ai commencé par plonger dans un livre sur le sujet offert cet été par ma belle-sœur. J’aime la définition qui y est donnée « l’estime de soi comprend 2 axes : la conviction d’avoir de la valeur en tant que personne et la perception d’une compétence personnelle. En résumé, on peut dire que l’estime de soi parle de l’être et de l’agir ».

J’ai clairement sûr investi l’axe « agir »! Enfant, dans le grand théâtre de ma vie, j’ai choisi le rôle « réussir socialement à tout prix pour faire plaisir à mes parents ». Je n’avais pas forcément fait le lien avec l’estime de moi. Pourtant il m’apparaît clairement maintenant. J’ai construit ma valeur sur le fait d’arriver (ne pas y arriver n’était pas une option !) à jouer parfaitement mon rôle. J’ai eu beau faire des choix compliqués, challengeants, éprouvants jusqu’à présent j’ai toujours maîtrisé, j’ai toujours réussi « façon réussite papa-maman ».

Mais l’an dernier j’ai vrillé. Dans ma sortie de virage mon estime de moi en a pris un coup. Ben oui, comment réussir avec un vide sidéral de projets et de perspectives ? Comment avoir de la valeur si ma performance professionnelle baisse ?

Mais ça c’était l’an dernier ! En quittant mon entreprise j’ai aussi mis fin à l’histoire que je me racontais sur l’estime de moi. A moi maintenant d’explorer d’autres manières d’être au monde et d’agir sans réussir ou plutôt en réussissant à ma façon c’est à dire en étant dans le vivant de l’expérimentation et dans le mouvement.

Bye bye l’estime de moi basée sur un référentiel externe. Bye bye la « réussite Gavin papa-maman ». Libérée, Délivrée !!!