Je rentre de mon deuxième stage de danse médecine intitulé « Le chemin de l’Alchimiste ».

Le thème de cette deuxième étape : les émotions. Avant d’y aller il y avait un mélange de joie à l’idée de danser et retrouver l’équipage des alchimistes mais ça faisait aussi ça à l’intérieur « Pffff, encore les émotions, ras le bol ». D’autant plus que ça fait 2 mois que je chiale ma race, du coup l’idée d’aller me retrouver encore nez à nez avec mon désespoir m’enchantait moyen.

Pleurer, m’effondrer, hurler, boxer, me figer, me crisper, rire, sauter partout je connais, je sais y aller, je sais l’exprimer et l’extérioriser. Ce que j’ai contacté là est tout autre. Je suis allée un pas plus loin dans ma relation aux émotions.

Je vais prendre l’exemple de la tristesse que je connais bien !

Jusqu’à présent je dansais AVEC ma tristesse. Nous étions 2 compagnes qui dansent ensemble côte à côte. La tristesse me traversait mais restait extérieure à moi. Cela me faisait du bien. La médecine de l’eau me nettoyait. Je sentais aussi un profond soulagement après m’être laissée traversée mais aussi une grande fatigue.

J’ai fait une première danse AVEC ma tristesse puis quelque chose s’est transformé et j’ai PLONGÉ DANS ma tristesse. Je ne dansais plus AVEC ma tristesse mais je dansais À PARTIR DE ma tristesse qui ne faisait qu’un avec moi et devenait une source. La source de mon mouvement, la source de ma danse, la source de de mon expression au monde. J’étais habitée par ma tristesse qui me donnait une puissance extraordinaire, une créativité infinie et une joie immense de me sentir pleinement vivante. Je ne me voyais pas bien sûr mais je sentais que ma danse était magnifiquement belle, fluide, souple, sensuelle, intense, profonde. J’étais et j’aimais totalement qui j’étais à cet instant.

Je réalise que je savais que les émotions aident à nettoyer, que c’était important de se laisser traverser mais je n’avais pas vraiment compris leur médecine. Plus que de la comprendre, en expérimentant dans mon corps la médecine des émotions, je l’ai intégrée. Plutôt que de les subir, les émotions sont à mon service. Elles sont mes alliées. Elles sont une source vitale à partir de laquelle je peux me connecter à mon essence et me montrer au monde, m’exprimer, créer mon œuvre.

Quelle rencontre. Car oui c’est bien une histoire de rencontre. Comme j’avançais à côté de ma tristesse, jusque-là j’avançais à côté de moi.

Ce week-end j’ai fait le grand saut. J’ai plongé en moi. Je me suis (enfin) connectée à moi, à ma source. Je me suis rencontrée.

Aujourd’hui je peux dire, chanter, hurler à tue-tête « YES, I am ».

Merci capitaine Virginie pour ta médecine puissante et douce.

Merci Xavier pour ton soutien, ton masculin doux et soutenant qui vient réparer mon masculin dur et écrasant.

Merci à l’équipage des Alchimistes, pour votre accueil, votre soutien, vos miroirs.

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