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Saison 3 – Épisode 3
EAUser plonger dans le grand mystère de la vie

Avril – Juin 2022

 

Le 27 avril je rentre de mon 3ème stage de danse médecine dont le thème était la relation aux autres. 4 jours entre humains qui apprennent à se prendre tels qu’ils sont avec tout leur « joyeux bordel » dixit Virginie Rastello. 4 jours entre humains qui apprennent à vivre en communauté et prendre leur place dans ce magnifique théâtre grandeur nature qu’est la vie.

En conclusion deux questions simples nous sont posées : qu’est ce qui vous a mis en joie pendant ce week-end ? Qu’est-ce qui vous a fait vous sentir en vie ? 

Les réponses fusent en un éclair :

  • Danser… et plus spécifiquement danser sur des musiques latino. J’adore danser sur plein de types de chansons différentes. Il suffit souvent de quelques notes pour que mon corps se mettre à bouger. Mais quand une salsa, un reggaeton ou une bachata débarque je bascule du plaisir à la joie pure. La joie qui vient des profondeurs de mes entrailles et irradie mon cœur. Mon corps s’anime de l’intérieur à partir d’un endroit précieux, sacré que la musique latino met sur « ON ». La fatigue n’existe plus, le monde autour de moi disparaît. Il y a mon corps en mouvement, la musique et ma joie.  
  • Me laisser surprendre par la magie de la vie en plongeant pleinement dans les expériences qu’elle me propose. Et la magie s’en est donné à cœur joie ce week-end! Dans un des exercices proposés, il était question d’écrire une lettre, qui ne sera pas envoyée, à une personne avec qui la relation n’est pas pacifiée. Une lettre pour accoucher sur le papier tous les ressentiments encore présents, tous les non-dits, toutes les émotions refoulées. Une fois cette lettre écrite, j’ai été invitée, dans la plus grande honnêteté possible, à chercher parmi tous les reproches énumérés en quoi ça parlait de moi. À la relecture de ma lettre j’ai la sensation de me prendre le plus gros savon de ma vie ! Si je suis tout à fait honnête je pourrai m’accuser de tout ce que je reproche à l’autre. Ça pique mais c’est aussi extrêmement éclairant et émouvant de rencontrer mon humanité. Je laisse sortir le chagrin encore bien présent. Ça transmute. Et ben croyez moi ou non, la personne à qui « j’ai écrit » la lettre, et avec qui je n’avais pas eu de contact depuis 3 mois, m’a envoyé un message à peine quelques minutes après la fin du protocole. Je suis abasourdie par cette synchronicité. Si ça c’est pas de la magie!

Je repars de ce week-end avec la ferme intention retourner danser la salsa très bientôt et de continuer à me laisser surprendre par la vie et sa magie. 

 

Un TP se présente quelques jours après le retour. La personne à qui « j’ai écrit » est de passage sur Paris. Il me propose de dîner ensemble. Nous ne nous étions pas vu ni parlé depuis 3 mois. 

Les retrouvailles sont fluides et enjouées. Je suis heureuse de le revoir, de lui parler, de sentir son énergie. Notre attirance l’un pour l’autre est toujours là. Les douleurs des ruptures précédentes aussi (voir Saison 2 – Episode 4 ; Saison 3 – Episode 1). Je sens arriver l’impasse quand il me fait une proposition inattendue. Il me propose une relation sans plan. On se voit quand on se voit. On profite de l’instant. On vit au présent. 

Alors que ça me semblait inenvisageable quelques mois plus tôt cette fois-ci j’accepte. 

Le lendemain après l’avoir quitté je me sens profondément mal. Un vide abyssal m’habite. Je me sens telle une toxico en manque de sa dose. Plonger dans l’inconnu, profiter de l’instant, sans plan. Un saut dans le vide vertigineux pour ne pas dire angoissant dans lequel je vois tous les espaces où je veux contrôler, où je veux savoir, où je résiste encore, où je me débats, où je nage à contre-courant. 

Le challenge est-il trop grand pour moi?
Je me laisse le week-end pour prendre une décision. 

Le week-end en question est le mariage d’un couple d’amis d’école d’ingénieurs. J’y vais avec la ferme intention de me changer les idées, de danser de tout mon soûl et de profiter de la bonne énergie de ce groupe d’amis de presque 20 ans.

Le soir pendant le cocktail, Audrey et Olivier (les mariés) nous racontent l’histoire de leur rencontre. Elle tient à un tel concours de circonstances que j’ai une nouvelle fois réalisé que l’être humain ne peut pas imaginer un seul instant de tels scénarii. Seule la vie peut faire exister une telle magie. Il n’y a rien à forcer, rien à vouloir contrôler, rien à tenir car ce qui oeuvre est bien plus grand que moi.
Je dis « une nouvelle fois » car tout ça je le sais. J’ai plein d’exemples de couples autour de moi qui ont des histoires incroyables et inimaginables. Si celle-ci me marque autant c’est parce qu’elle m’arrive pile poil au bon moment. La vie m’appelle à lâcher et moi je m’accroche telle une bernique à son rocher (le mariage était en Bretagne donc l’image est appropriée !!!). Je m’accroche à ce que je crois pouvoir contrôler, à ce qui me rassure… quelle arrogance de penser que sais mieux que la vie. 

Entendre l’histoire de la rencontre d’Audrey et Olivier m’a donné l’élan de me redresser et regarder ce «  je ne sais pas de quoi mon avenir sentimental sera fait » qui m’angoisse tant droit dans les yeux. 

Entendre l’histoire de la rencontre d’Audrey et Olivier m’a fait ranger mes larmes et contacter encore un peu plus cette confiance en la vie qui me fait défaut : « je suis exactement là où je dois être, la vie œuvre avec moi et pour moi ».

Entendre l’histoire de la rencontre d’Audrey et Olivier m’a fait me rapprocher du bord du plongeoir. Je suis prête à « plonger dans le grand mystère de la vie ». J’ai peur mais je suis prête.  3, 2, 1, plouf 💦

Depuis que j’ai plongé j’apprends à savourer les surprises de cette relation et vivre avec l’inconfort du « on se voit quand on se voit ». J’apprends à dévoiler mes peurs. J’apprends à poser mes besoins. J’apprends à faire confiance au vivant, à l’organique. J’apprends à voir la magie de la vie qui opère. J’apprends à croire que tout est possible. 

 

Que la médecine de l’EAU est belle.
Ce grand plongeon m’a ouvert la porte de l’abondance. Et pas que dans la sphère sentimentale. 

Ça faisait des mois que je cherchais un nom pour ma nouvelle activité. Ça frisait l’obsession !

Régulièrement je m’endormais en demandant à avoir la réponse pendant la nuit. J’étais attentive à tous les panneaux publicitaires que je croisais en me demandant s’il y avait un mot qui pourrait être « le bon » ou me mettre sur la voie. Bref, je me prenais bien la tête et rien ne venait.

Tout s’est accéléré fin avril quand la vie m’a mis un bon coup de pied aux fesses avec ce nouveau plongeons dans le grand mystère de la vie. Je dis « nouveau » car j’ai fait un mega plongeon il y a presque 2 ans en quittant le salariat et mon statut de cadre supérieur stressant certes mais sécurisant. 

Ça fait 2 ans que j’ai quitté l’autoroute.
Ça fait 2 ans que j’alterne entre m’épuiser à essayer de chercher, contrôler, prévoir et… laisser émerger, me laisser porter, laisser faire le temps.
Ça fait 2 ans que je ne sais pas où je vais mais que j’y vais avec cette confiance au fond de moi que je suis sur le bon chemin.
Ça fait 2 ans que j’embrasse l’inconnu. 

« Embrasser l’inconnu » c’est le titre d’un livre de Aurélie Delahaye que me prête Delphine, une soeur de coeur, lors d’une belle soirée en tête à tête. Je me sens traversée par un grand frisson et une grande émotion en entendant ce titre. Embrasser l’inconnu. C’est ce que la vie m’invite à faire depuis plusieurs années. Et même si ce n’est pas confortable tous les jours, je dois bien avouer que ça me réussi 🙂

Est-ce que ça ne serait pas ça le nom de mon œuvre : « Embrasser l’inconnu »? 

Quelques jours plus tard, j’écoute une vidéo de ByMathilda – tarologue médium – en faisant mes étirements du matin. Elle vient nourrir la partie de moi qui a besoin d’être rassurée. Qui a envie qu’on lui dise quoi faire. Qui a envie que les solutions viennent de l’extérieur. Tout en ayant en parallèle cette petite voix intérieure qui me dit «  Bullshit ! Tu perds ton temps, c’est impossible de savoir à l’avance. Arrête de vouloir savoir à l’avance. Vis ce que tu as à vivre maintenant et laisse faire la vie ». 

Je l’écoute. C’est même une guidance que j’ai déjà écouté plusieurs fois ! Elle parle d’avant/après, de sortir des dualités. Ça me parle bien. 

Elle nous invite à sortir du « OUI » où tout est certain. Ce « OUI » qui peut enfermer pour avoir raison absolument. Sortir du « NON » qui me coupe du vivant, où je ne me choisis pas. Ce « NON » qui est bien souvent guidé par la peur. Elle ouvre une autre voie, la voie du PEUT-ÊTRE. 

Cette voie où je ne sais pas où je vais, je ne sais pas si j’y arriverai mais je sais que c’est le bon chemin.
Cette voie où je pose mon cap et laisse la vie circuler.
Cette voie où j’improvise, où je laisse la place aux surprises, où je m’offre la possibilité de me laisser surprendre.
Cette voie où je laisse entrevoir sans vouloir, sans fixer, sans savoir.
Cette voie où je lâche le résultat.
Cette voie où j’ai foi dans la magie et la richesse du chemin. 

Dans ce chemin du PEUT-ÊTRE il y a cette question magique : « Que pourrait-il se passer si ça se passe autrement ? ». « Que pourrait-il se passer si j’ose tester un nouveau chemin ? ». « Que pourrait-il se passer si je me laisse surprendre par l’inconnu sans chercher à atteindre un résultat ? ». 

A l’écoute de ce mot « PEUT ÊTRE » je me mets à pleurire. Emotion bien connu chez moi, signe que quelque chose d’important se passe. 

Ça y est je l’ai trouvé le nom de mon activité. PEUT ÊTRE. Et je touche par la même occasion précisément ce à quoi je veux contribuer. Je veux accompagner les gens à plonger et embrasser l’inconnu avec courage, fluidité et confiance. Je veux accompagner les gens à marcher sur la voie du peut-être dans la magie du tout est possible. Dans la foulée je co-crée mon logo avec Philémon de la Cerise sur le Logo.

La création est fluide à l’image de ma médecine. Et oui, ma plus grande blessure est mon angoisse du lâcher-prise associée à un besoin de contrôle excessif. Le résultat: un excès de rigidité – excès de TERRE – et un sérieux manque de souplesse – manque d’EAU.

Aujourd’hui j’ai une immense gratitude pour cette blessure que j’ai appris à traverser.
Aujourd’hui je sais en prendre soin.
Aujourd’hui je vois la force que me demande de dévoiler ma vulnérabilité à cet endroit.
Aujourd’hui je me sens légitime pour accompagner d’autre angoissés du « je ne sais pas » à plonger et traverser. 

 

Dernier domaine en chantier : mon lieu de vie. 

En quittant mon entreprise en décembre 2020 je savais que déménager ferait partie de mon processus de renaissance. Mon échéance, septembre 2022, date anniversaire de mes 20 ans sur Paris !

J’avais 1 an et 8 mois pour reprendre des forces et surtout trouver où je voulais aller ! Je sentais aussi que j’avais besoin de rester dans mon appartement – mon nid – le temps de poser les nouvelles bases de mon activité professionnelle. Une amie sage m’a dit un jour « Charlotte, ne change pas tout en même temps. Une chose à la fois ».

En 2021 j’ouvre le champ des possibles en croisant des destinations qui me plaisent et les amis/famille présents sur place. Je ne me sens pas de débarquer dans une ville où je ne connais personne. Mon top 4 : Annecy, la Drôme, Montpellier, Bordeaux. Début 2022 mon frère quitte Annecy pour aller s’installer au Luxembourg. La piste Annecy sort définitivement de la liste. 

Fin février je retourne Nantes pour la 3ème fois depuis le début de l’année 2022 et la 5ème fois en 5 mois. Cela m’amène à réfléchir différemment à mon futur lieu de vie : « où est-ce que la vie m’amène à aller régulièrement ces derniers mois ? ». La réponse est évidente: Nantes. Comment n’y avais-je pas pensé plus tôt? J’ai sur Nantes des amies chères à mon coeurs rencontrées récemment lors de mes stages en Danse Médecine. Une amie rencontrée dans un autre stage l’année précédente est également sur Nantes ainsi que 3 autres femmes que j’aime beaucoup. J’ai des amis à Pornic et rêve déjà de week-end à l’océan. Nantes me voilà! 

Bon si fin février je trouve la destination c’est pas pour autant que je me mets à l’action. Déménager me semble encore insurmontable. Je procrastine. Puis à la nouvelle lune du 30 Mai je pose l’intention de mettre en place le plan d’action déménagement sur Nantes.

Début juin je crée une alerte sur le Bon Coin et sélectionne des annonces qui me plaisent. J’envoie des messages à des amies nantaises pour leur demander de me prévenir si elles entendent parler d’appartements qui se libèrent autour d’elles. Je dois être sur Nantes le 15 juin et prévois de faire des visites à cette occasion. Eugénie me répond dans la foulée pour me dire qu’elle déménage mi-juillet. Elle est locataire et son appartement est en cours de relocation. Elle m’envoie une visite-vidéo. L’appartement est exactement ce que je recherche. Une visite est déjà prévue le 7 juin. Au vu de la forte demande sur Nantes elle me dit qu’il y a de fortes chances qu’il me passe sous le nez. Elle me propose de partager mes coordonnées à l’agence pour voir ce qu’il est possible de trouver d’ici le 15 juin. J’apprécie son aide et accepte avec joie.

Le 7 juin matin j’ai un message de l’agence m’annonçant qu’ils ont annulé la visite et qu’il attendent mon dossier. J’ai du mal à y croire. Aurai-je une chance ? J’envoie mon dossier quelques jours plus tard. J’ai un dossier faiblard malgré mes parents qui se portent caution. Et oui je n’ai plus un salaire de cadre, je suis au chomage. J’insiste sur le fait que je suis propriétaire et que j’ai de l’argent de côté. Les dés sont jetés. Quelques jours plus tard j’ai un retour de l’agence. Effectivement mon dossier est faiblard mais pas rejeté. Elle me conseille d’aller le visiter quand je suis sur Nantes et de leur envoyer une lettre de motivation s’il répond à mes attentes. Je le visite le jour de mon anniversaire. J’y vois un signe ! Eugénie – que je n’avais pas vue depuis 6 ans – me fait une visite personnalisée qui me confirme que cet appartement est parfait pour moi. En plus en arrivant en bas de la rue je réalise qu’il est à 300 m de chez mon amie Alice. Ni une ni deux je rédige un mail à l’agence. Je sors les violons, évoque mon anniversaire, les 2 dernières années compliquées, mon burn-out, ma reconstruction, mon besoin de quitter paris. Bref la totale ! Je ré-insiste sur le fait que je sois propriétaire et que le loyer de mon appartement sur Paris contribuera à plus de la moitié du loyer de Nantes. J’ai fait ma part. Le lendemain l’agence m’appelle pour me dire que mon dossier est accepté. J’ai l’appartement. J’ai du mal à croire que j’ai trouvé un appartement en 15 jours. Merci Eugénie. Merci la vie. 

Depuis que j’ai EAU-sé plonger pleinement, en conscience, l’abondance m’a ouvert les bras. Je récolte les fruits de ces longs mois d’errance de ce processus de déconstruction/reconstruction. Je suis pleine d’énergie. Mon FEU est de retour. 

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