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Saison 3 – Épisode 1
VENTS contraires

Janvier – Mars 2022

 

7 janvier 2022 – rupture sentimentale.
10 janvier 2022 – je m’explose violemment le pied contre un cale porte en métal.
Je ne suis pas superstitieuse mais je n’ai pas pu m’empêcher de penser que l’année commençait sous de mauvais hospices. 

S’ensuivent trois mois où je traverse 2 forces antagonistes. Trois mois où je suis balayée par des VENTS contraires.

Une force destructrice ⬇️.
Dans la cosmologie des quatre VENTS cela correspond au VENT du NORD. VENT de la purification qui amène la question de la quête de soi via le défis du dépouillement, de la plongée dans ses profondeur et de l’acceptation.
Je me vois tomber dans un puit de tristesse sans fond. Je ne résiste pas et je me laisse sombrer. Je pleure tous les jours des baignoires de douleur, de solitude, de désespoir. Je contacte l’envie de mourir – que je connais bien – pour qu’enfin tout s’arrête (voir article https://www.etre-en-vivance.fr/pas-comme-avant/). Le manque omniprésent me donne envie de hurler. Je m’évade dans un monde imaginaire que je crée de toute pièce pour trouver un peu de repos. Et quand « je reviens », la tristesse me percute de plein fouet à nouveau.
Je nettoie à grandes eaux une blessure profonde, primaire, archaïque. Je me laisse balayer par ce VENT froid et rude. C’est très inconfortable mais je me sens guérir dans mes entrailles. 

En parallèle de cette destruction je suis aussi traversée par une puisante force créatrice ⬆️.
Dans la cosmologie des quatre VENTS cela correspond au VENT du SUD. VENT de l’expansion qui soutien l’audace et le courage de l’exploration. VENT de l’ouverture pour concevoir ses propres stratégie et trouver sa place dans le monde.
Je trouve la raison d’être de mon oeuvre. Je fourmille d’idées. Je crée mon auto-entreprise. Je fais ma première facture. Mon oeuvre se dessine chaque jour un peu plus. Je me sens portée et encouragée par ce VENT qui me pousse dans le dos. Je commence à sérieusement croire que « c’est possible ». 

Je vis traversée de ce double mouvement : dépression morbide/créativité fertile. Ça s’équilibre. Ça se tient. Ça s’expanse. 

 

Je retire 3 grands enseignements de cette tempête intérieure : 

  1. j’étais tellement anéantie que je me suis laisser traversée par la tristesse. Je ne l’ai pas repoussée. Je n’ai pas lutté contre. Je l’ai pris « en plein dans la gueule » comme dirait Franck Lopvet. Je l’ai laissé me mettre KO. Et je sais maintenant que c’est ce plongeon entier, total qui m’a permis d’aller contacter ma puissance créatrice. Non seulement la tristesse guérit mais j’ai aussi découvert que je pouvais puiser de l’énergie à partir de ma tristesse. Révolutionnaire (voir article https://www.etre-en-vivance.fr/je-danse-donc-je-suis/). 
  2. cette phase de grands vents m’a appris à  exprimer ce que je ressens quand je le ressens. Je pensais savoir le faire mais j’ai réalisé qu’en fait j’étais hypocrite et lâche. Je me cachais derrière la peur de blesser l’autre pour ne pas dire ce que je ressentais vraiment. J’ai vu aussi tous les espaces où je parlais pour l’autre « je ressens que tu es en colère, que tu ne vas pas bien… » ❌. Hé. Ho. Reviens à toi ma belle! Aie le courage de dire ce que TU ressens: « Je suis une grande anxieuse et j’ai besoin d’être rassurée ». « Je ne me sens pas vue alors que j’ai tellement besoin d’être considérée ». Le VENT m’a enseigné sa  grande médecine: mettre de la clarté dans ma parole, aligner ce que je ressens à l’intérieur avec ce que j’exprime à l’extérieur et accepter toutes les conséquences de ce « parler droit ». 
  3. cette phase de fragilité m’a appris à oser demander du soutien. Fini de faire toute seule, de prendre sur moi pour me prouver que je n’ai besoin de personne. Merci à ma famille et à mes sœurs de cœur d’être à mes côtés et de me soutenir quand j’ose (enfin) demander de l’aide. C’est tellement plus serein et joyeux pour moi de savoir que vous me tenez la main (même à distance) pour des démarches administratives qui me stressent, pour organiser un évènement important pour moi mais qui me paraît insurmontable, pour m’accompagner dans mon projet de déménagement…

Et puis mi-mars j’ai senti le vent tourner. La tristesse a petit à petit perdu du terrain jusqu’à laisser la place à une joie profonde. J’étais toujours traversée par des petites crises de tristesse mais je ne plongeais plus. Je restais à flots. 

Mon investissement dans mon œuvre me nourrissait et des projets concrets se matérialisaient.
La TERRE arrivait à moi. 

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